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46 % des produits azotés utilisés en Europe sont des ammonitrates d'après des données de 2017/2018 provenant de Fertilizer Europe. Cette proportion révèle les avantages d'utilisation de la forme ammonitrate sur les cultures, en particulier sur le maïs comme ont pu montré les essais Yara.
Voici la synthèse de 6 essais lancés à partir de 1991 par Yara, sous son ancien nom d’Hydro Agri France en collaboration avec AGPM technique1 qui n’avait pas encore rejoint Arvalis (Figure 1). Déjà, on comparait l’efficacité de l’ammonitrate sur maïs par rapport à l’urée et déjà, l’ammonitrate montrait sa supériorité avec des rendements supérieurs.
Depuis cette époque, des essais comparatifs entre ces deux formes d’azote ont été conduits régulièrement avec des modalités différentes pour établir les meilleures recommandations possibles : doses, stade d’apport, technique d’apport (en plein ou enfoui), conditions pédoclimatiques...Et depuis 30 ans, la conclusion reste la même : on obtient de meilleurs rendements en maïs avec l’ammonitrate qu’avec l’urée (Figure 2).
Dans plus de 70% des situations, l’utilisation d’ammonitrate sur maïs a engendré un rendement significativement supérieur à celui de l’urée entrainant une meilleure rentabilité (Figure 3).
Les essais ont également démontré :
Par ailleurs, il n’y a pas d’indication qui laisse penser qu’au cours de ces 30 années d’expérimentation, les résultats soient liés à des facteurs externes, comme l’évolution variétale ou le réchauffement climatique. Par conséquent, les essais datant des années 90 (Figure 1) reflètent tout autant la réalité actuelle que les essais plus récents (Figure 2) : l’ammonitrate donne de meilleurs rendements. Mais pas que !
Une récente étude CITEPA2 - UNIFA3 (2018) a mis en évidence que, même en retenant l’hypothèse d’un enfouissement systématique de l’urée ou l’addition d’un inhibiteur d’uréase au niveau national, seule l’utilisation d’ammonitrate dans des proportions comparables à celles des années 2000 permettrait de réduire suffisamment la volatilisation ammoniacale et à la France d’atteindre ses objectifs dans le cadre du plan national de réduction des émissions de polluants atmosphériques (PREPA).
N’oublions pas non plus la nouvelle stratégie européenne « Farm to Fork » qui ambitionne de réduire de 50 % les pertes de nutriments sans détériorer la fertilité des sols et pourrait entraîner une baisse de 20 % de l’utilisation des engrais minéraux en 2030 par rapport à 2014. Dans un tel contexte, l’ammonitrate, engrais azoté le plus efficace grâce à un CAU (Coefficient Apparent d’Utilisation de l’azote – voir tableau ci-dessus) bien supérieur aux autres engrais, apparait comme la solution pour préserver rendement et rentabilité de l’exploitation.
A tous les niveaux, et cela se vérifie depuis 30 ans, l’ammonitrate demeure la forme d’engrais azoté minéral la plus performante, aussi bien du point de vue agronomique, économique qu’environnemental. A vous de voir, si vraiment il y a débat !
1 : Filiale technique compétente en matière de recherche et expérimentation de l'Association générale des producteurs de maïs. La fusion de l'AGPM-Technique avec l'Institut technique des céréales et des fourrages aboutit à la création en 2002 d'Arvalis-Institut du végétal.
2 : Centre technique de référence en matière de pollution atmosphérique et de changement climatique, créé en 1961.
3 : Union des Industries de la Fertilisation