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Dans l’agriculture moderne, la culture des plantes consomme beaucoup d’éléments nutritifs pour atteindre des niveaux de rendements permettant d’alimenter les populations. Ces éléments sont exportés petits à petits et leurs teneurs dans les sols tend à diminuer. Comment contre balancer ce bilan négatif ?
Sans fertilisation, il est impossible d’assurer un rendement optimal, en comptant seulement sur l’apport naturel en éléments minéraux. Voilà tout l’enjeux de la fertilisation : assurer une qualité et un rendement suffisant, pour subvenir aux besoins croissants des consommateurs.
Au cœur des enjeux agronomiques, la nutrition des cultures est souvent considérée comme un sujet secondaire pour lequel la reconduite de solution identique chaque année suffirait. Pourtant, le sol, le climat, les cultures, sont des variables différentes chaque année. La fertilisation s’inscrit donc dans une dynamique d’optimisation.
La prévision au moyen d’un plan fumure n’est qu’un point de départ, il faut ensuite affiner celui-ci avec des mesures ou observations. Voici un certain nombre de questions à se poser avant de commencer à fertiliser.
Tant de questions sans réponses si l’on ne se donne pas les moyens de récolter des données. Le tableau suivant répertorie les actions, analyses qui permettent d’appréhender et optimiser la fertilisation.
Analyses des sols |
A effectuer à intervalles réguliers, elles constituent le meilleur moyen de planifier les applications d'engrais : connaitre la teneur initiale du sol en éléments nutritifs, identifier les carences… |
Suivi des cultures |
Primordial pour faire un état des lieux sur le développement de la plante. |
Apports au bon moment |
Choisir le meilleur moment entre les besoins de la culture et les conditions climatiques pour maximiser l’efficacité de l’apport. (Mieux vaut retarder un apport d’azote que de le réaliser en l’absence de pluie prévues, ou sur un profil de sol desséché). |
Pilotage des cultures |
Au moyen d’outils d’aide à la décision, et de l’expertise de l’exploitant. |
Modulation intra-parcellaire |
Pour mieux appréhender la variabilité. Tout comme le cycle biogéochimique des éléments nutritifs dans le sol et la plante, le raisonnement de la fertilisation s’inscrit lui aussi dans un cycle continu |
Le rendement est une chose, mais n’est pas le seul enjeu agronomique de la fertilisation. Les qualités nutritionnelles et gustatives sont aussi une problématique à laquelle l’apport d’éléments nutritifs doit répondre.
L’azote est l’élément le plus absorbé, en grande quantité, par les cultures lors de la croissance. La fertilisation azotée a permis de doubler les rendements depuis le début de son utilisation. Ne vous y trompez pas, la fertilisation ne force pas la plante, elle se limite à fournir la quantité d’azote nécessaire à une croissance optimale.
La qualité des productions agricoles sont conditionnés par l’apport en éléments nutritifs. Pas moins de 40% des protéines végétales sont produites grâce à l’apport d’azote d’origine industrielle : une sous-nutrition en azote entraine une diminution de la synthèse protéique, donc une diminution de la teneur en chlorophylle, qui est une protéine.
En résumé, maintenir la fertilité chimique du sol des parcelles, sans omettre sa fertilité biologique et physique constituent le trépied sur lequel s’élabore la nutrition et le développement des cultures. Si cet équilibre est respecté, les rendements sont bons, ainsi que la qualité des cultures.
Les enjeux agronomiques de la fertilisation ne sont pas les seuls problématiques. Quel est son impact sur l’environnement ? Quelles sont les mesures prises pour les limiter ?
Découvrez les enjeux environnementaux de la fertilisation dans notre articles > La fertilisation raisonnée est ses enjeux
Un des enjeu de la fertilisation du blé repose sur la teneur en protéines. Améliorée depuis quelques années grâce à l'activation de différents leviers, la gestion de la fertilisation pour atteindre la valeur moyenne de 11,5% reste primordiale.