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Agriculture durable
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L’agriculture, comme la plupart des activités humaines, induit des impacts environnementaux, en particulier la fertilisation minérale et organique. « La nécessité d'économiser nos ressources en terres, en eau, en engrais minéraux nous impose d'obtenir plus d'efficience de chaque élément nutritif. » (UNIFA). Dans cette optique d’économie des ressources, la fertilisation a son rôle à jouer. De ce fait, quels sont les enjeux environnementaux de la fertilisation ?
La plus grosse partie des pertes de nitrates, par les sols agricoles, se produisent en dehors des périodes de fertilisation. Quand les sols sont nus et non couverts et que les pluies d’automne ou hiver lessivent les sols pour recharger les nappes. On considère qu’annuellement, en moyenne, près de 30% de l’azote apporté par la fertilisation minérale ou organique termine dans les eaux.
Au-delà d’un risque incertain sur la santé humaine, au vu du rôle des nitrates et des oxydes d’azote dans le métabolisme humain, la fuite de nitrates vers les aquifères, les cours d’eau et les estuaires contribue à l’eutrophisation des milieux et à la prolifération d’algues.
Des leviers d’actions existent (bandes enherbées, couverture végétale, …) pour réduire ces pertes sans pouvoir totalement les éliminer totalement car elles sont le propre des systèmes agricoles.
L’ammoniac est un polluant atmosphérique, transporté à courte ou longue distance, qui contribue aux phénomènes d’acidification, d’eutrophisation et de réduction de la biodiversité.
Il est à 97% d’origine agricole dont environ 30 % provenant des engrais minéraux, la part principale venant de l’élevage (émissions d’ammoniac par les animaux aux champs et en bâtiment, ainsi qu’au stockage et à l’épandage des effluents).
Les engrais minéraux ou organique à dominante uréique ou ammoniacale émettent de l’ammoniac dans l’air au moment, et dans les jours qui suivent, leur épandage. Pour les engrais minéraux, les émissions sont comprises entre 1 et 20%, alors que pour les engrais organiques les émissions peuvent être bien supérieures.
La qualité de l’air se calcule en fonction des émissions de particules d’origines agricoles (pm2.5 et pm10) dont l’ammoniac est un des principaux facteurs.
Chaque année, au moment des épandages de printemps, des pics de pollution aux particules fines apparaissent. Cela résulte de la recombinaison des particules d’ammoniac d’origine agricole avec les oxydes d’azote provenant du transport ainsi que de nos chauffages.
Ces pics de particules expliqueraient la recrudescence des maladies respiratoires et pathologies cardiaques, chez les personnes fragiles.
L’activité agricole contribue au réchauffement climatique, à hauteur de 24% des émissions de gaz à effet de serre mondiale.
La synthèse des engrais azotés produit des gaz à effet de serre (CO2 et N2O) dans deux situations :
Il est important de relever que selon son origine et son mode de fabrication, la charge carbonée d’un kg d’azote peut varier du simple au triple (de 3 à 10 kg équivalent CO2 par kg de N) et ainsi peser plus ou moins lourd sur l’empreinte carbone de chaque production agricole. Le choix des engrais, ainsi que les doses d’utilisation, sont donc particulièrement importants pour limiter l’impact d’une activité agricole, sur le réchauffement climatique.
En résumé, les nutriments mobiles dans le sol, tel que l’azote et le soufre, qui ne sont pas absorbés par les cultures, risquent d’être en partie perdus dans l’environnement (air, eau). Réduire son impact environnemental revient donc à conserver ses éléments nutritifs nécessaires aux cultures au sein même des sols, ainsi que réduire ses intrants. L’enjeux écologique est donc directement lié aux autres enjeux agronomiques et économiques.
Depuis quelques années la teneur en protéines des blés français décroit. Le climat et les conditions environnementales ne peuvent être maitrisés mais il reste des leviers d’action, dont le principal est la fertilisation.