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Le dessèchement de la rafle est un phénomène physiologique à l’origine de nombreux dégâts sur le vignoble : perte de rendement, diminution de la qualité du raisin, et donc impact économique important.
Sur un pied de vigne atteint, de petites nécroses apparaissent sur certaines portions de la rafle provoquant ainsi le flétrissement de quelques baies. Celui-ci s’accompagne d’une diminution des sucres et de la couleur, l’acidité est de fait trop importante ce qui bloque la maturation des baies. Une partie de la grappe doit alors être ciselée et l’impact pour le viticulteur est alors important tant en terme de temps d’intervention que de conséquences sur la vendange.
L’apparition de cette maladie physiologique est dû à un ensemble de facteurs, liés aux conditions pédoclimatiques, au matériel végétal et à certaines pratiques culturales.
C’est souvent les porte-greffes naturellement sensibles à la carence magnésienne, ainsi que ceux provoquant une forte vigueur qui sont le plus souvent exposés à ce phénomène. C’est le cas par exemple du SO4, du Fercal ou encore 5BB et du 44-53. Certains cépages sont également sensibles, tels que le Marselan, le Gewurztraminer ou encore le Chenanson.
Bien connaitre la sensibilité du matériel génétique est donc un prérequis pour éviter les mauvaises surprises, et pour adapter le plan de fertilisation et la conduite du vignoble.
Le dessèchement de la rafle apparait fréquemment dans les sols où les conditions sont propices à la carence magnésienne. Sol sableux, pH acide, faible CEC, fortes teneurs en potassium et/ou en calcium, de nombreuses conditions peuvent induire une carence en magnésium.
Les printemps frais et les basses températures lors de la floraison, associées à d’importantes intempéries après les périodes de sécheresse (de la nouaison à la véraison) peuvent provoquer et favoriser l’apparition de ce phénomène. Il n’est donc pas rare d’observer un dessèchement de la rafle après un violent orage l’été.
La vigueur accentue généralement le phénomène, donc tout ce qui tend à augmenter la vigueur est à proscrire. Selon certains ouvrages, la taille longue favoriserait l’apparition du dessèchement de la rafle par rapport à une taille dite plus courte. Les grappes à l’ombre sont en général plus sensibles, mieux vaut donc correctement effeuiller pour limiter les risques.
Lorsque la maladie est présente sur la parcelle, il faut en priorité éliminer les grappes affectées pour régulariser la maturation des grappes restantes. L’usage d’une solution foliaire nutritive enrichie en magnésium (typiquement un oxyde de magnésium YaraVita™ Hydromag 500™) à appliquer 2 à 3 fois, au début de la véraison, avec 10 à 15 jours d’intervalle. Ces applications d’engrais foliaires permettent une réduction notable jusqu’à 80%. Mais il faut également modifier ses pratiques culturales, et agir de manière préventive pour obtenir une efficacité maximale.
Bien que cette maladie soit la conséquence d’un certain nombre de facteurs, il faut apporter une attention particulière à la fumure d’entretien : une fertilisation magnésienne et potassique adaptée va permettre de limiter l’apparition, tout améliorant la qualité du raisin. Contrôler le rapport K/Mg avec une analyse pétiolaire est fortement conseillée pour adapter sa stratégie de fertilisation, et donc de réaliser les apports de potassium et/ou de magnésium en fonction de ce résultat.
La fertilisation azotée de la vigne a une influence directe sur la qualité des vins. Les moûts avec les indices de formol bas produisent des vins astringents avec des tanins secs et dont la qualité est jugée moins intéressante.
Découvrez dans ce document comment optimiser cette nutrition azotée.