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Avec la fin des quotas betteraviers, les surfaces en betteraves ont augmenté très significativement en 2017 (+18.8% comparativement à la moyenne 2012-2016), soit 470 000 hectares finalement. Mécaniquement, des parcelles avec des sols moins favorables seront dorénavant consacrées à la betterave.
Les fertilités physique, chimique et biologique de ces nouvelles parcelles de betterave devront être connues et souvent améliorées pour satisfaire les besoins d’une culture aussi exigeante que la betterave.
Contrairement aux céréales à paille et au colza dont les rendements tendent à stagner depuis quelques années, le rendement betteravier et notamment le rendement en sucre continuent à progresser en France. Ainsi à titre d’exemple, le rendement de la betterave a augmenté de 25t/ha en 25 ans en Ile de France et la France est la championne d’Europe de la productivité en betterave sucrière. Parallèlement, cette progression considérable a été réalisée en baissant de 40% l’apport d’azote par tonne de betterave tandis que les doses de phosphore et potasse baissaient également. Les fertilisations se sont souvent ajustées au plus juste pour des raisons économiques, agronomiques et environnementales. Les progrès génétiques d’une part permettant d’accéder à des rendements toujours plus élevés et l’augmentation des surfaces avec de nouvelles parcelles moins fertiles vont amener à reconsidérer la nutrition minérale de la betterave.
Si la fertilisation au sol traditionnelle reste la base de la nutrition de la betterave, il est nécessaire d’envisager le soutien de cette alimentation par voie racinaire par une nutrition foliaire tout au long du cycle de la culture. L’objectif est de stimuler l’établissement, le développement puis le maintien du bouquet foliaire pour assurer une activité photosynthétique et une surface foliaire maximale gage d’une interception optimale de l’énergie solaire reçue par le couvert.
Parmi la cohorte d’oligoéléments nécessaires à la betterave (bore, fer, manganèse, cuivre, zinc, molybdène), le bore et le manganèse sont ceux dont les carences ou subcarences se rencontrent le plus souvent. Le bore est ainsi devenu un incontournable de la fertilisation de la betterave, les apports foliaires systématiques étant aujourd’hui la voie privilégiée d’application; les apports au sol étant davantage consacrés à la restauration d’une teneur du sol insuffisante. Cette teneur en fonction du type de sol reste un indicateur important pour adapter sa stratégie d’apport foliaire dont les périodes optimales se situent entre 70% de couverture du sol et 3 semaines après couverture. Le bore du sol est facilement lessivé par les pluies.
La betterave est très sensible à la déficience en bore. Lorsque les symptômes de noircissement apparaissent sur les jeunes feuilles au centre du collet la carence est déjà grave. Bien des situations de carences ou de subcarences ne sont pas décelables à l'œil et pourtant les conséquences sur la production sont réelles. Pendant la phase active de croissance de la racine, les divisions cellulaires sont rapides et nécessitent une quantité significative de bore. Une carence grave en bore va stopper la croissance, détériorer la racine et fortement diminuer la croissance foliaire. Au final, cette carence affectera à la fois le rendement et la richesse en sucre.
Il est important de noter que les apports d’amendements basiques avant betteraves doivent être suivis d’une fertilisation en bore systématique.
Après le bore, le second oligoélément dont la carence est la plus fréquemment rencontrée sur betterave est le manganèse. Le manganèse est impliqué dans la synthèse de la chlorophylle et l’activité photosynthétique et joue également un rôle dans l’activation de diverses enzymes. Il participe également à la synthèse des protéines et favorise une bonne utilisation de l’azote par la plante. Les sols humifères et/ou alcalins , les sols sableux avec une faible CEC sont davantage prédisposés à l’expression de la carence en manganèse. Cette carence parfois transitoire est souvent constatée au stade 2-3 feuilles de la betterave. Comme le bore, la carence en manganèse pénalise le rendement et la richesse en sucre.
Soufre et magnésium constituent les 2 éléments secondaires dont l’apport foliaire peut s’avérer bénéfique pour pallier des carences transitoires et favoriser l’établissement de la culture. La déficience en soufre est favorisée lors des printemps froids et dans les sols sableux filtrants avec des pluviométries élevées. Les symptômes caractéristiques de jaunissement des jeunes feuilles apparaissent plutôt entre 10-12 feuilles et couverture. Le printemps 2016 très pluvieux a été l’occasion de voir s’exprimer fréquemment cette carence. Dans les cas sévères, la carence affectera significativement le rendement en sucre.
Quant au magnésium, il convient de raisonner son apport par rapport à l’exigence de la culture - la betterave est très exigeante - et le statut du sol pour maintenir une teneur satisfaisante. Mais comme pour le soufre, des carences temporaires notamment en période sèche peuvent survenir en végétation pour lesquelles l’apport foliaire par sa rapidité d’action peut facilement remédier. Les fertilisations importantes en potasse nécessitent une surveillance accrue du risque de carence magnésienne (rapport K/Mg du sol déséquilibré).
La fertilisation magnésienne foliaire s’inscrit en complément du maintien d’un statut suffisant en magnésium du sol.
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