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L’installation d’un vignoble représente un certain investissement ; il faut avant tout le planter dans les meilleures conditions, l’entretenir annuellement, et garantir sa pérennité pour s’assurer d’une production constante.
Le coût et le temps investi dans l’installation d’un vignobles ont relativement importants ; préparation du terrain, plantation des porte-greffes puis des greffons, tuteurage, palissage…La fertilisation participe également à cet objectif de pérennité par ses actions sur le développement des parties végétatives et par la mise en réserve des éléments nutritifs.
(Palissage sur jeune vigne - Source : Yara Australie)
Au printemps, lors de la reprise végétative, la vigne puise ce dont elle a besoin dans ses réserves situées dans les racines et dans le tronc. Ils fournissent l’azote et le carbone nécessaire à la croissance des feuilles et des rameaux, avant que l’absorption racinaire ne démarre. Ces réserves sont constituées l’année antérieure, en grande partie post-vendanges. Mais lorsque ce potentiel de mise en réserve est affecté, le démarrage et le développement de la vigne ralentissent.
Dans le cas d’une stratégie de fertilisation optimale, les apports d’azote au sol doivent être réalisés à partir du stade 3 feuilles étalées. L’objectif, dans cette situation, est de favoriser l’utilisation des réserves au début du cycle. Mais il faut également recharger ces réserves par des apports d’azote post-véraison, en fin de cycle, préférablement avec des apports foliaires.
A de nombreuses reprises, il a été observé qu’une faible capacité de mise en réserve s’accompagne par un nombre réduit de fleurs par inflorescence, mais également par un nombre de baies par grappes moins important. En réalité, la demande en glucides lors de la formation des bourgeons floraux est relativement importante, lors de l’induction florale de l’année antérieure à la récolte. Si ces réserves viennent à manquer lors de cette période critique, alors la floraison et la formation des baies sont impactées, les symptômes et la baisse de production n’apparaissent que l’année suivante...
La vigne fait face à de nombreux stress, ce qui provoque une dépense énergétique importante. Les réserves en azote, en carbone et en glucide permettent de couvrir les besoins de la vigne, dans des situations de sécheresses ou de forte chaleur, lorsque l’absorption racinaire est fortement limitée. De plus, lors d’éventuelles agressions parasitaires, des réserves conséquentes permettent de limiter la baisse de production ou de qualité.
Le gel a frappé fort et la production française de vins risque d’être sévèrement touchée. Dans cette situation, il faut s’assurer d’avoir suffisamment de bois de taille pour l’hiver, et que les réserves de la vigne soient correctement pourvues. Ces réserves azotées, glucidiques et carbonées garantiront alors la production de l’année suivante, si le contexte climatique est propice. Mais cela permet aussi de redonner un aspect équilibré aux souches, de réduire la vigueur, afin d’éviter le développement de maladies.
La pérennité d’un vignoble est donc un paramètre important, qui a autant d’incidence sur la qualité de la production que sur les revenus du viticulteur. La fertilisation trouve facilement sa place dans cette notion ; le timing des applications d’azote post-récolte, ou d’un soutien nutritif lors de l’induction florale par exemple, favoriseraient la mise en réserve et la formation des bourgeons à fleur de l’année suivante.
La fertilisation azotée de la vigne a une influence directe sur la qualité des vins. Les moûts avec les indices de formol bas produisent des vins astringents avec des tanins secs et dont la qualité est jugée moins intéressante.
Découvrez dans ce document comment optimiser cette nutrition azotée.