Protéger le rendement et la qualité sanitaire

Maîtriser les adventices, éviter les thrips, contrôler la pourriture du collet...la protection des cultures d'oignons et d'ail doit être complète pour assurer les rendements. Au stockage, les bonnes pratiques sont de rigueur.

La levée des oignons est lente, c'est pourquoi il est indispensable de maîtriser les adventices afin de réduire leur concurrence pour l'absorption d'eau et de nutriments. Le mode de croissance vertical des oignons ne leur permet pas de rivaliser avec les mauvaises herbes, même lorsqu'ils sont bien implantés. Des programmes herbicides sont fréquemment utilisés en prélevée, puis en post-levée.

Plusieurs nématodes endommagent la tige et les racines, ce qui limite l'absorption d'eau et de nutriments. L'anguillule des tiges et des bulbes (Ditylenchus dipsaci) est particulièrement dévastatrice. Elle provoque une torsion et une déformation des plantules, qui finissent par périr. Les graines doivent être exemptes de nématodes ; la stérilisation du sol et une pratique de rotation des cultures appropriée permettent de réduire l'infestation par les populations de nématodes. 

Les thrips de l'oignon entraînent également la détérioration des cultures partout dans le monde, en particulier dans les régions plus chaudes. Ils forment des foyers entre la jeune feuille et le collet de la plante, provoquent des dommages foliaires considérables et ralentissent la croissance.

Les attaques d'autres ravageurs, notamment la mouche de l'oignon, le puceron de l'échalote et la teigne du poireau peuvent toutes être contrôlées à l'aide d'insecticides. Les oignons sont en outre très sensibles aux maladies foliaires et aux pourritures du bulbe. Les bactérioses réduisent considérablement la qualité de ce dernier. C'est le cas par exemple de Pseudomonas alliicola qui rend la pellicule interne du bulbe glissant et de P. cepacia, responsable de la viscosité malodorante des écailles externes. 

La pourriture du collet (Botrytis allii), le mildiou (Peronospora destructor), la rouille (Puccinia porri) et la pourriture des feuilles (Botrytis squamosa) figurent parmi les principales maladies qui nécessitent un contrôle fongicide.

Le maintien des niveaux de dioxyde de carbone (CO2) à 5 % inhibe la sporulation fongique. En outre, un taux d'oxygène (O2) maîtrisé à 3 % réduit la germination. Une température proche de 1 °C (34 °F) contribue à réduire la respiration, tandis que le maintien de l'humidité relative entre 65 et 70 % permet de prévenir toute propagation fongique.

Stockage 

Les oignons doivent être mûrs et secs lors de la récolte. À l'exception des cas où le ressuyage doit avoir lieu au champ, la récolte d'oignons de garde débute généralement lorsque 60 à 80 % du feuillage est couché sur le sol. La formation de chlorophylle (écailles vertes) dans la tunique survient lorsque le ressuyage des cultures est trop long ou que les « épaules » du bulbe sont exposées au rayonnement solaire. 

Les bulbes doivent être manipulés avec précaution afin de réduire les risques de meurtrissures et de coupures par lesquelles les maladies peuvent s'introduire. L'entreposage sous atmosphère contrôlée est de plus en plus courant, car il permet de maintenir plus longtemps la qualité en magasin et de prolonger la période de commercialisation. Le maintien des niveaux de dioxyde de carbone (CO2) à 5 % inhibe la sporulation fongique. En outre, un taux d'oxygène (O2) maîtrisé à 3 % réduit la germination. 

Une température proche de 1 °C réduit la respiration tandis que le maintien de l'humidité relative entre 65 et 70 % permet de prévenir toute propagation fongique