-
Solutions cultures
-
-
Qui sommes-nous ?
Agriculture durable
-
Il est indispensable d'atteindre la population de tiges souhaitée, car les épis de l'orge contiennent un nombre fixe de grains potentiels, contrairement au blé dont les épillets peuvent porter de 2 à 5 grains, d'où sa meilleure capacité de compensation. Il convient également de noter que les deux premières talles de l'orge sont très similaires. Ainsi, en cas de faible population, il est possible de récupérer une partie du rendement en encourageant le développement de talles supplémentaires. Ce mécanisme de compensation diffère de ceux du blé et du seigle.
Les épis des variétés d'orge à deux rangs de grains sont plus légers. Par conséquent, ces variétés nécessitent une densité d'épis supérieure à celle des variétés à six rangs pour obtenir le même rendement. Les cultures d'orge à deux rangs nécessitent des taux d'ensemencement plus élevés et un tallage productif, stimulé par l'utilisation d'engrais azotés (par exemple, 700 à 800 épis/m2 sont obtenus contre 550 à 600 épis/m2 sur les sols fertiles et riches en ressources hydriques). L'objectif consiste à obtenir environ trois épis par plante dans le cas des variétés à rangs multiples et deux épis par plante pour les variétés à deux rangs dont les semis sont réalisés au printemps. Une floraison robuste et la formation des grains revêtent une importance cruciale pour les types d'orge à deux rangs, qui nécessitent en conséquence un apport en nutriments adéquat lors de l'apparition des pousses et après la floraison.
L'azote est le nutriment le plus essentiel à l'obtention de rendements élevés. En général, 4 % de la matière végétale (biomasse) est composée d'azote. Des apports adéquats de cet élément permettent d'obtenir un couvert plus dense et plus abondant, et donc un plus grand nombre de pousses.
Des apports azotés appropriés tout au long du développement contribuent à la production d'un plus grand nombre de feuilles sur la tige principale du plant d'orge.
Chaque feuille se développe plus rapidement tandis qu'une carence en azote réduit le taux d'initiation des ébauches et par conséquent le nombre final d'épillets potentiels (sites des grains).
Il est également important de noter que l'utilisation de taux d'azote appropriés pour encourager la croissance du couvert n'affecte pas le développement physiologique. Ce moment de la croissance est souvent caractérisé par l'apparition de la feuille étendard.
Les interactions entre taux d'application azotée et moment d'application influent sur la survie des pousses/talles produites. Lorsque le nombre optimal de pousses n'est pas atteint, de forts taux d'applications azotées en début de saison (stades 25 à 30 sur l'échelle de Zadoks) augmentent le nombre de pousses et, donc, la quantité finale d'épis. Cette manipulation des cultures ne doit pas être employée lorsque les populations ont atteint leur potentiel, car elle pourrait conduire à une croissance exagérée des feuilles et des pousses, et provoquer la verse des cultures. Des taux inférieurs doivent être appliqués en début de saison lorsque le nombre de pousses correspond aux prévisions.
Le temps de production des feuilles et de l'ensemble des pousses des cultures d'orge de printemps est très limité. Des apports précoces de niveaux élevés d'azote sont donc essentiels pour atteindre le taux de croissance initiale et le nombre de pousses requis.
En outre, une corrélation positive existe entre le nombre de pousses produites et la taille de la masse racinaire. De manière générale, un grand nombre de pousses donne lieu à une large masse racinaire qui permet à la plante d'absorber plus de nutriments et de mieux résister à la sécheresse.
Les carences en oligo-éléments influent considérablement sur la croissance précoce des feuilles et des pousses desquelles dépend le nombre de plantes définitif. Le manganèse et le zinc sont deux oligo-éléments importants qui influent sur le rendement et les facteurs de rendement. Ils contribuent notamment à augmenter le nombre d'épis et la taille des grains, ce qui donne une meilleure moisson finale.
Le nombre de talles potentielles est tributaire des facteurs suivants :
De façon générale, plus le semis est réduit et l'ensemencement précoce, plus le nombre de talles par plante est élevé. Le nombre final de tiges dépend du nombre de talles qui survivent et produisent des épis.
Le nombre de talles et leur taux de survie sont influencés par :